L’histoire de l’île Maurice débute avec les navigateurs arabes, qui furent les premiers à la découvrir et la nommèrent Dina Arabia (ou Dinarobin). Toutefois, n’y trouvant pas de ressources d’intérêt, ils ne s’y établirent pas.En 1507, les Portugais, sous la conduite de Don Pedro Mascarenhas, accostèrent sur l’île et la baptisèrent Ilha do Cirne, donnant ainsi son nom aux îles Mascareignes. En 1598, l’amiral hollandais Van Warwyck prit possession de l’île et la renomma Mauritius en hommage au prince d’Orange, Maurice de Nassau. Cependant, en raison de difficultés économiques et sociales, les Hollandais abandonnèrent l’île en 1710.
L’essor sous les administrations française et britanniqueEn 1715, les Français prirent le contrôle de l’île et la rebaptisèrent Île de France. L’arrivée en 1735 de Mahé de La Bourdonnais, gouverneur sous l’égide de la Compagnie des Indes, marqua un tournant décisif dans son développement. Il fit de Port-Louis la capitale, développa les infrastructures, construisit des hôpitaux et stimula l’industrie sucrière, entraînant ainsi l’arrivée massive d’esclaves en provenance de Madagascar et du Mozambique.Après plusieurs conflits franco-britanniques, Maurice passa sous domination britannique en 1810, malgré une résistance farouche des Français. Avec le Traité de Paris en 1814, l’île devint officiellement une colonie britannique. L’abolition de l’esclavage en 1835 entraîna des tensions grandissantes, et pour pallier le manque de main-d’œuvre, les Britanniques introduisirent des travailleurs engagés venus d’Inde. Ces derniers contribuèrent fortement au développement économique du pays.
La lutte du Parti Travailliste pour l’indépendance
Le début du XXe siècle fut marqué par de profondes inégalités économiques et sociales, mais aussi par une montée du nationalisme. Dans ce contexte, le Parti Travailliste, fondé en 1936, joua un rôle central dans la défense des droits des travailleurs et la quête d’une plus grande autonomie politique. Sous la direction de Sir Seewoosagur Ramgoolam, il devint le fer de lance du mouvement indépendantiste.Visionnaire et fin négociateur, le Dr Seewoosagur Ramgoolam engagea des discussions avec les Britanniques pour assurer un avenir stable et souverain à l’île Maurice. Face à l’opposition du Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD), dirigé par Gaëtan Duval, qui souhaitait maintenir l’île sous la tutelle britannique, le Parti Travailliste forma une alliance stratégique qui conduisit à la victoire électorale de 1967.
Grâce aux efforts inlassables de Ramgoolam et de ses alliés, Maurice accéda à l’indépendance le 12 mars 1968. Une constitution inspirée du modèle du Commonwealth fut adoptée, tout en maintenant la reine d’Angleterre comme chef d’État. Cette avancée permit au pays d’établir une démocratie stable et de poser les bases d’un développement économique soutenu.
Une nouvelle ère pour MauriceL’indépendance, obtenue après des décennies de luttes et de négociations, marqua le début d’une ère nouvelle. Dès le 12 mars 1968, le Dr Seewoosagur Ramgoolam posa les fondations d’un État moderne, favorisant le développement du Welfare State, l’éducation, l’industrialisation et la cohésion sociale. Ces efforts contribuèrent à transformer Maurice en une nation prospère et dynamique, reconnue sur la scène internationale.
Aujourd’hui, alors que le pays célèbre son 57e anniversaire d’indépendance, la nation mauricienne retrouve un nouvel élan sous la direction du Dr Navin Ramgoolam, grand triomphateur des élections générales de novembre 2024, fondateur et leader de l’Alliance du Changement constitué du Parti Travailliste, du Mouvement Militant Mauricien, du Nouveaux Démocrates et de Resistans ek Alternativ. Après une période sombre marquée par une certaine perte d’identité de 2019 à novembre 2024, l’île Maurice renoue avec ses valeurs de liberté et de progrès, rappelant à chacun l’importance de préserver cet héritage mérité certes, mais durement acquis. A tous les mauriciens, EST PRESSE souhaite un heureux anniversaire de l’indépendance. Longue vie à la République de Maurice.
