Élections législatives: succès-surprise de la gauche en France

Coup de tonnerre: l’alliance de gauche du Nouveau Front populaire est sortie en tête du deuxième tour des élections législatives dimanche, devant les macronistes et le Rassemblement national dont la progression est largement endiguée, sans qu’aucune majorité ne se dégage pour former un gouvernement.

Le «front républicain», bâti entre les deux tours de ce scrutin pour limiter la vague RN qui devait déferler dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, semble donc avoir porté ses fruits, après 210 désistements de candidats du camp présidentiel ou de gauche.

Avec 177 à 198 députés selon les premières estimations des instituts Ifop et Ipsos, le Nouveau front populaire sera la première force politique au Palais Bourbon, en progression par rapport aux 151 élus de 2022 sous la bannière de la Nupes.

«Notre peuple a clairement écarté la solution du pire», a lancé le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, triomphant. «Le Premier ministre (Gabriel Attal) doit s’en aller» et le NFP doit «gouverner», a-t-il ajouté, alors que se réunissaient place de la République des milliers de personnes pour célébrer ce succès de la gauche.

Autre surprise majeure: la résilience du camp macroniste, crédité de 152 à 169 députés. C’est certes 80 à 100 sièges de moins qu’il y a deux ans. Mais le pari de la dissolution lancé par Emmanuel Macron au soir d’une lourde défaite aux européennes (14,6%), aurait pu se solder par une déroute bien plus importante.

«Ce soir, aucune majorité absolue ne peut être conduite par les extrêmes», s’est réjoui Gabriel Attal. S’il a annoncé qu’il remettrait lundi matin sa démission à Emmanuel Macron, il s’est aussi dit prêt à assumer ses «fonctions aussi longtemps que le devoir l’exigera», notamment à l’approche des Jeux olympiques (26 juillet – 11 août).

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