L’écrivain et diplomate chilien Antonio Skarmeta est mort

L’écrivain chilien Antonio Skarmeta, connu pour son roman “Une ardente patience”, est décédé mardi à l’âge de 83 ans des suites de la maladie d’Alzheimer. En 2014, il avait reçu le prix national de littérature du Chili, plus haute récompense nationale.

L’écrivain chilien Antonio Skarmeta, dont le plus célèbre roman “Une ardente patience” a été adapté au cinéma en 1994 avec “Le facteur”, où Philippe Noiret incarne Pablo Neruda, est décédé, mardi 15 octobre, à l’âge de 83 ans, a annoncé sa famille à l’AFP.

“Mon père est effectivement décédé ce matin. C’est un long processus qui a commencé il y a des années avec la maladie d’Alzheimer et qui s’est terminé par une mort naturelle”, a déclaré Fabian Skarmeta.

Son œuvre d’une douzaine de romans, et de multiples contes, récits, poèmes, ouvrages pour la jeunesse et pièces de théâtre, a été couronnée de nombreux prix en langue espagnole. En 2014, il a reçu le prix national de littérature du Chili, plus haute récompense nationale.

Hommage présidentiel

“Merci, maestro, pour la vie que vous avez vécue. Pour les histoires, les romans et le théâtre. Pour l’engagement politique”, a écrit le président du Chili, Gabriel Boric, sur son compte X. Il l’a également remercié pour le programme culturel télévisé “El show de los libros” (“Le spectacle des livres”) qu’Antonio Skarmeta a animé à la télévision chilienne dans les années 90 et “qui a élargi les frontières de la littérature”.

Son roman “Une ardente patience”, publié en 1987, raconte la relation amicale d’un jeune facteur avec Pablo Neruda, lauréat du prix Nobel de littérature en 1971. L’adaptation cinématographique de Michael Radford a reçu l’Oscar de la meilleure musique en 1997.Né le 7 novembre 1940 à Antofagasta, dans le nord du Chili, Antonio Skarmeta a étudié la philosophie à l’université du Chili, où il a travaillé des années plus tard comme professeur à la faculté de philosophie et metteur en scène de théâtre. Après le coup d’État militaire d’Augusto Pinochet en 1973, il s’est exilé d’abord en Argentine, puis en Allemagne, où il a été dans les années 2000 ambassadeur du Chili.

Il s’est vu décerner en 2001 le prix Médicis étranger, qui est décerné à un roman étranger paru en traduction française dans l’année, pour le livre “La noce du poète” (“La boda del poeta”).

Share this article

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *