Kamala Harris et Donald Trump se livrent une bataille des pubs sur Facebook

L’achat de publicitĂ©s sur Facebook et Instagram est devenu un enjeu Ă©lectoral majeur pour les deux candidats Ă  l’élection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine, selon une Ă©tude publiĂ©e mercredi. Cette premiĂšre cartographie met en parallĂšle les dĂ©penses publicitaires effectuĂ©es sur une annĂ©e par Joe Biden puis par Kamala Harris d’un cĂŽtĂ©, et Donald Trump de l’autre.

Le 9 octobre, un prĂ©cĂ©dent sondage de l’institut Quinnipiac avait fait du bruit en plaçant Donald Trump en tĂȘte de trois points dans le Michigan (Kamala Harris menait en septembre chez ce sondeur) et de deux points dans le Wisconsin (les deux candidats Ă©taient auparavant au coude-Ă -coude). Des chiffres inhabituels qui ont jouĂ© sur la moyenne des agrĂ©gateurs de sondages les plus consultĂ©s.

Dans la moyenne pondĂ©rĂ©e concoctĂ©e par le sondeur Nate Silver dans sa newsletter, Donald Trump obtient ainsi de maigres gains (moins d’un point de pourcentage) au niveau national et dans la plupart des États-clĂ©s par rapport Ă  la semaine derniĂšre. Pour autant, Kamala Harris reste devant au niveau national, en courte tĂȘte en Pennsylvanie, dans le Michigan et dans le Wisconsin, tandis que Donald Trump domine lĂ©gĂšrement en GĂ©orgie, en Caroline du Nord et (un peu plus) en Arizona.Par ailleurs, cette semaine, une multitude de sondages d’instituts proches des rĂ©publicains et plutĂŽt favorables Ă  Trump sont venus faire peur aux dĂ©mocrates.

Panique Ă  gauche ?

Kamala Harris a-t-elle atteint un plafond indĂ©passable ? À en croire certains titres de presse, la gauche serait en train de paniquer. MalgrĂ© les multiples interviews donnĂ©es cette semaine par la remplaçante de Joe Biden – elle Ă©tait critiquĂ©e pour sa mĂ©fiance envers les mĂ©dias – et les millions de dollars dĂ©pensĂ©s par son camp, les chiffres semblent ne plus bouger en sa faveur, voire s’amĂ©liorer lĂ©gĂšrement pour son rival. Pis, ce dernier se permet des dĂ©placements dans des États ingagnables – il Ă©tait en meeting Ă  Coachella en Californie ce week-end – comme s’il voulait projeter force et confiance pour intimider sa concurrente.

Pour le mĂ©dia de gauche The Nation, “la campagne Harris doit corriger le tir”. Kamala Harris rĂ©pĂ©terait les erreurs de Hillary Clinton en 2016 en allant chercher le soutien de rĂ©publicains modĂ©rĂ©s plutĂŽt qu’en se concentrant sur l’électorat populaire : “Harris a passĂ© les derniĂšres semaines de sa campagne Ă  tenter de rallier les rĂ©publicains anti-Trump, au dĂ©triment de la promotion de son propre agenda Ă©conomique populiste et de la dĂ©fense du droit Ă  l’avortement”, peut-on lire.

Pour certains analystes, le danger viendrait plus prĂ©cisĂ©ment du vote des minoritĂ©s masculines, notamment les hommes noirs et latinos, dont une partie dĂ©laisserait le camp dĂ©mocrate au profit de Donald Trump, comme l’a illustrĂ© un sondage New York Times/Siena College ce week-end. Les dĂ©clarations de Barack Obama Ă  ce sujet cette semaine, lors d’un dĂ©placement en soutien Ă  Kamala Harris Ă  Pittsburgh, en Pennsylvanie, ont renforcĂ© cet argument. “Vous avancez toutes sortes de raisons et d’excuses”, a-t-il lancĂ© Ă  ses “frĂšres” afro-amĂ©ricains hĂ©sitant Ă  rallier la dĂ©mocrate. “Cela me pose un problĂšme. Cela me fait penser que vous n’aimez pas l’idĂ©e d’avoir une femme Ă  la prĂ©sidence.”

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