C’est certainement la blessure la plus redoutée par le footballeur. Ces dernières semaines, la rupture du ligament croisé a touché deux références au niveau mondial, Rodri et Dani Carvajal. Ont-ils été des “victimes” de la surcharge des calendriers ? Le lien n’est pas si facile à établir mais plusieurs éléments concrets peuvent tout de même le laisser penser.
Ils paraissent si nombreux que certains parlent désormais “d’épidémie”. “Ils”, ce sont ces joueurs des principaux championnats européens pour lesquels la saison 2024-2025 est déjà pourrie par une rupture du ligament croisé. Parmi eux, il y avait eu Terem Moffi en Ligue 1, Gianluca Scamacca en Serie A… Dernièrement, il y a eu des joueurs comptant parmi les références à leur poste : Rodri, pilier de Manchester City, puis Dani Carvajal, cadre du Real Madrid.
Hasard ou non, ces deux derniers avaient critiqué, à peine quelques jours plus tôt, la lourdeur de calendriers toujours plus chargés. Ils sont donc devenus victimes d’un surmenage criant. Et, par un raccourci beaucoup moins établi, les ruptures de ligaments croisés sont elles aussi devenues une conséquence directe de cette tendance. La “maladie” des grands joueurs trop sollicités, en somme.
Peu de chiffres et d’études scientifiques
Il est, pourtant, extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, d’établir un lien concret et direct entre ces deux constats. “Il n’y a pas d’étude scientifique fiable sur le sujet, nous confie Nicolas Dyon, préparateur physique au Borussia Mönchengladbach. La raison est simple : il y a une infinité de scénarios pouvant engendrer une rupture du ligament. Ça peut être à la réception d’un saut, sur une glissade, un mauvais appui, à la suite d’un contact avec un autre joueur, ou après un déséquilibre musculaire. On peut penser que ce type de blessure intervient souvent en période de surmenage, mais c’est assez subjectif.”