Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, M. Volker Türk, a tenté, sans succès, de convaincre Singapour de ne pas procéder à l’exécution de Rosman bin Abdullah, un trafiquant de drogue. Âgé de 55 ans, ce dernier a été pendu la semaine dernière pour avoir trafiqué 57 grammes d’héroïne.
À Singapour, la législation concernant le trafic des stupéfiant est très sévère. En fait, la loi stipule que toute personne impliquée dans le trafic de plus de 15 grammes d’héroïne ou de 500 grammes de cannabis encourt la peine capitale. Depuis la reprise des exécutions en mars 2022, après une suspension due à la pandémie de COVID-19, les autorités singapouriennes ont procédé à pas moins de 24 exécutions, dont 8 jusque-là cette année. L’année dernière, 11 trafiquants de drogue ont été exécutés. Il y a actuellement 54 personnes condamnées à la peine capitale à Singapour. Parmi figurent trois qui ont été jugées pour des infractions liées au trafic de stupéfiants. Cité en exemple pour son modernisme et son statut de centre d’affaires international, Singapour fait partie des rares pays à maintenir la peine capitale pour les crimes liés à la drogue, avec le Koweït, l’Arabie Saoudite, l’Iran, le Vietnam, la Malaisie et la Chine.
Avec l’un des taux de toxicomanie les plus bas au monde, Singapour compte seulement 30 toxicomanes pour 100 000 habitants, contre 600 aux États-Unis. Les toxicomanes bénéficient de programmes de réhabilitation stricts, obligatoires, et l’État aide à leur réinsertion dans la société une fois sortis des centres de réadaptation.