Philippe Diallo reste à la tête de la Fédération française de football. En poste depuis début 2023, le président sortant a été reconduit pour un mandat de quatre ans, samedi, avec 55% des voix face à la liste menée par Pierre Samsonoff.
Le choix de la continuité. Mais aucune révolution n’était de toute manière vraiment attendue pour cette élection du président de la Fédération française de football (FFF), samedi. Et sans grande surprise, c’est Philippe Diallo qui va remettre ça. En poste depuis janvier 2023 après avoir assuré l’intérim à la suite de la mise en retrait de Noël Le Graët, l’ancien patron du syndicat des clubs professionnels va garder les rênes de l’instance. Cette semaine, il a été préféré à Pierre Samsonoff, ancien directeur général adjoint et directeur général de la Ligue de football amateur à la Fédération de 2016 à 2021, proche de Noël Le Graët.
Mardi et mercredi, 13.000 présidents des clubs amateurs affiliés à la Fédération ont voté en ligne pour choisir entre les deux candidats, en plus des présidents des clubs professionnels, ceux des 22 ligues régionales et des 91 districts. Et les votants appelés ont fait le choix de la stabilité en offrant quatre nouvelles années à Diallo à la tête de la fédération sportive la plus puissante de l’Hexagone. Il a été confirmé avec 55,34% des voix. Philippe Diallo a estimé qu’il en tirait “une légitimité forte” et a salué la “maturité démocratique qui fait honneur à notre sport” de la FFF, après la proclamation de sa victoire à la fin de l’Assemblée fédérale de la fédération, samedi midi dans un hôtel proche de la Tour Eiffel à Paris.
Durant leur campagne, il n’y a de toute manière pas eu de vraie opposition sur le fond entre les candidats, les deux s’engageant surtout à offrir plus de moyens au monde amateur. Devenu vice-président de la “Fédé” en décembre 2021 puis président par intérim à la démission de Noël Le Graët fin février avant d’être confirmé, Philippe Diallo va donc faire son premier “vrai mandat” à la tête de la “3F”. L’ancien patron du syndicat des clubs professionnels, qui comptait sur le soutien de Jean-Michel Aulas en numéro 2 sur sa liste, a notamment axé sa campagne sur l’augmentation du budget du monde amateur de 100 à 150 millions d’euros annuels d’ici à 2028. Cher à Aulas, le football féminin était aussi au cœur de ses propositions, alors qu’il voudrait voir le nombre de licences doubler de 250.000 à 500.000 d’ici cinq ans.
Depuis son arrivée à la tête de la FFF, ce discret homme de dossiers et de compromis a dû gérer quelques dossiers plus ou plus moins complexes, comme la mise à l’écart de la sélectionneuse de l’équipe de France féminine Corinne Diacre, remplacée par Hervé Renard. Il va avoir quatre ans pour continuer sa mission, prendre encore un peu plus d’épaisseur dans le costume de patron de la 3F et s’attaquer à de nouveaux dossiers tendus. “Dès la mi-janvier nous lancerons les modalités de la grande conférence nationale du football français, pour définir ensemble notre feuille de route pour les aides au football amateur”, a-t-il glissé avant de parler de la “crise du football professionnel français”.