Un incendie a entraîné, dans la nuit de jeudi à vendredi, la fermeture de l’aéroport londonien, le plus grand d’Europe. Le trafic aérien mondial est perturbé depuis vendredi matin.
L’aéroport de Londres-Heathrow a annoncé, vendredi 21 mars dans l’après-midi, la reprise de « certains vols » plus tard dans la journée et dit espérer une reprise « complète » samedi, après qu’un incendie suivi d’une panne de courant a entraîné sa fermeture. Plus tôt dans la journée, l’aéroport avait fait savoir qu’il ne savait pas quand le courant serait rétabli, et qu’il s’attendait à des perturbations pendant plusieurs jours. Heathrow est le plus grand aéroport d’Europe et le deuxième plus fréquenté au monde, après celui de Dubaï, aux Emirats arabes unis.
« Heathrow connaît une coupure d’électricité significative. Pour garantir la sécurité de nos passagers et de nos collègues, Heathrow sera fermé jusqu’à 23 h 59 le 21 mars [1 heure du matin à Paris, samedi] », a précisé Heathrow Airport Holdings Limited. « Il y avait un générateur de secours, mais il a également été affecté par le feu, ce qui illustre à quel point [cet incident] est inhabituel et sans précédent », a souligné le ministre de l’énergie, Ed Miliband, sur Sky News. « Cela rend Heathrow très vulnérable et nous devons donc en tirer les leçons » pour l’aéroport et d’autres infrastructures majeures du pays, a-t-il insisté sur ITV.
« Il ne fait aucun doute que des questions se posent sur la façon dont [cet incident] s’est produit et sur les mesures à prendre pour éviter que les perturbations d’ampleur que nous avons constatées ne se reproduisent », a déclaré un porte-parole du premier ministre, Keir Starmer, précisant qu’une réunion interministérielle s’est tenue vendredi matin.
L’unité antiterroriste de la police londonienne a été saisie de l’enquête, a annoncé la Metropolitan Police à la mi-journée. « Etant donné la localisation de la sous-station [électrique] et les conséquences que cet incident a eues sur une infrastructure nationale essentielle, le commandement antiterroriste de la Met mène désormais l’enquête », explique un communiqué. Mais elle affirme n’avoir pas constaté à ce stade « de signe d’acte intentionnel ».