La police autrichienne a rapporté, mercredi, qu’une « bombe artisanale non fonctionnelle » avait été retrouvée au domicile du tireur qui a tué par balles dix personnes dans son ancien établissement scolaire.
Dans le centre-ville de Graz, dans les églises ainsi que devant le lycée où dix personnes ont été tuées par balles, mardi, par un ancien élève, les habitants ont allumé, mercredi 11 juin, des bougies et ont déposé des fleurs en hommage aux victimes. Une minute de silence était attendue dans tout le pays, mercredi à 10 heures, en hommage aux victimes. Le chancelier autrichien, Christian Stocker, avait annoncé un deuil national de trois jours.
La police a annoncé sur X avoir découvert, mercredi, une « bombe artisanale non fonctionnelle » au domicile du jeune autrichien de 21 ans. Cette bombe a été saisie lors d’une « perquisition » chez le tireur, a-t-elle précisé, alors que l’enquête se poursuit pour déterminer les motivations du jeune homme, qui s’est suicidé dans les toilettes après son crime.
L’auteur présumé a agi seul, d’après la police, et son mobile reste inconnu à ce stade. Le jeune homme, originaire de la région, a utilisé, pour commettre l’attaque, un fusil et une arme de poing qu’il détenait légalement. Il avait été scolarisé dans cet établissement secondaire accueillant des élèves de 14 à 18 ans, mais n’avait pas terminé son cursus.
Une dizaine de blessés
Mardi soir, la police a déclaré à la télévision ORF avoir retrouvé une lettre d’adieu adressée à ses parents lors d’une perquisition à son domicile, mais a ajouté qu’elle n’offrait aucun indice sur son mobile. Un élève français de 17 ans fait partie des victimes. Les autorités ont par ailleurs fait état d’une dizaine de blessées.
Les dirigeants de l’Union européenne (UE) avaient fait part, mardi, de leur « choc ». « Chaque enfant devrait se sentir en sécurité à l’école et être capable d’apprendre librement, sans peur et sans violence », avait déclaré la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, sur le réseau X. « Les nouvelles de Graz me touchent au cœur », avait souligné, de son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. « Il est difficile de supporter que des écoles deviennent des lieux de mort et de violence », a-t-elle ajouté.
Ces dernières années, l’Europe a été secouée par des attaques en milieu scolaire et universitaire ne relevant pas d’actes de terrorisme, notamment en Croatie, en Slovaquie, en Serbie et en République tchèque. En France, une assistante d’éducation a été mortellement poignardée, mardi, par un collégien devant son établissement en Haute-Marne, suscitant une vive émotion face à ce que le président français, Emmanuel Macron, a qualifié de « déferlement de violence insensé ».