Pour Doha, l’attaque contre la base américaine d’Al-Udeid laisse une « cicatrice » dans la relation avec Téhéran.
Dans le petit émirat du Qatar, c’est business as usual. Les hommes d’affaires étrangers ont repris leur va-et-vient à l’aéroport international de Doha. Les touristes russes et asiatiques profitent des plages de sable fin sous un soleil écrasant. Le vent de panique qu’a suscité la pluie de missiles iraniens qui a ciblé, lundi 23 juin au soir, la base américaine d’Al-Udeid, à 30 kilomètres de la capitale, est un lointain souvenir. Les batteries de missiles de défense antiaérienne Patriot, américaines et qataries, ont intercepté les quatorze missiles balistiques iraniens, à l’exception d’un seul, tombé sur un terrain vague, sans faire de victimes.
L’Iran avait veillé à ce que sa riposte aux frappes américaines sur les sites nucléaires, la veille, soit symbolique et ouvre la voie à une désescalade dans la guerre avec Israël. Téhéran avait informé le Qatar de l’imminence de l’attaque. Cette attaque a néanmoins été un « choc » pour Doha. Elle laisse une « cicatrice » dans la relation de bon voisinage l’Iran et l’émirat, a commenté le premier ministre et ministre des affaires étrangères, le cheikh Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani, lors d’une conférence de presse.