Sean Combs était accusé d’avoir forcé des femmes à se livrer à des marathons sexuels avec des hommes prostitués. Et aussi d’avoir mis en place un réseau criminel, dont il était à la tête, pour organiser ces marathons nommés « freak-offs ».
Après des semaines de témoignages et des plaidoiries musclées, le rappeur P. Diddy a été reconnu coupable par le tribunal pénal de Manhattan, mercredi 2 juillet, de transport de personnes à des fins de prostitution. Pour les infractions les plus graves qui lui étaient reprochées et qui auraient pu l’envoyer en prison à vie – le trafic sexuel et l’association de malfaiteurs – il a été reconnu non coupable.
Il était accusé d’avoir forcé des femmes – dont sa petite amie de 2007 à 2018, la chanteuse Cassie, et une autre ancienne compagne plus récente ayant témoigné sous le pseudonyme de « Jane » – à se livrer à des marathons sexuels avec des hommes prostitués pendant qu’il se masturbait ou filmait. Et aussi d’avoir mis en place un réseau criminel, dont il était à la tête, pour organiser ces marathons nommés « freak-offs ».
« Il ne s’agissait absolument pas de choix libres », avait répété dans son réquisitoire la procureure Christy Slavik, précisant que les victimes présumées « étaient droguées, badigeonnées d’huile, épuisées et avaient mal ». P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, « n’acceptait pas le “non” comme une réponse possible », avait-elle insisté, en rappelant le contrôle qu’il exerçait sur son ex-compagne Cassie et les loyers payés de « Jane », devenue financièrement dépendante de lui.
« Elle [Cassie] a toujours été libre de partir. Elle avait choisi de rester parce qu’elle était amoureuse de lui et qu’il était amoureux d’elle (…), elle aime le sexe et grand bien lui fasse », avait rétorqué Marc Agnifilo, l’avocat du rappeur.