A Jinan, le paradoxe de la Chine, premier pollueur mondial et leader de la transition écologique

Le pays construit presque les deux tiers des projets solaires et éoliens de la planète, huit fois plus qu’aux Etats-Unis, tout en continuant à ouvrir de nouvelles centrales à charbon.

La dynamique capitale de la province du Shandong pourrait incarner à elle seule l’ambivalence de la Chine dans la crise climatique. Le pays qui de loin émet le plus de CO2 – un tiers des émissions mondiales pour un peu moins d’un cinquième de la population de la Terre – est aussi celui qui, de loin également, fait le plus d’efforts pour installer des énergies renouvelables. La ville de Jinan, bordée par le fleuve Jaune au nord et le mont sacré Tai au sud, avec ses plus de 5 millions d’habitants, est en chantier permanent ; y sortent de terre tant des champs de panneaux solaires que des centrales à charbon flambant neuves.

« Il y a encore beaucoup de consommation de charbon car sinon nous n’aurions pas assez d’électricité, mais on peut imaginer qu’un jour les énergies vertes le remplaceront », relève sur le pas de sa porte Chen Ying, qui réside à la limite ouest de la ville. Cette femme de 36 ans et sa famille profitent directement du changement. En 2023, au début de l’été, des représentants d’une entreprise d’installation de panneaux solaires, mandatée par l’Etat, sont venus les démarcher pour leur proposer de les associer à la politique d’accélération sur le photovoltaïque, en les payant pour produire de l’électricité sur le toit de leur maison.

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