La capitale népalaise et sa vallée très urbanisée paient le plus lourd tribut aux inondations et glissements de terrain qui ont meurtri le centre et l’est du petit pays himalayen.
Trois jours de pluie continue ont transformé, samedi 29 septembre, la rivière Bagmati qui traverse Katmandou, la capitale népalaise, située à 1 355 mètres d’altitude, en un monstre de boue, charriant troncs d’arbre, mats électriques, voitures, déchets en tout genre. La vallée de Katmandou est la région la plus touchée par les inondations meurtrières qui frappent l’ancien royaume himalayen. La ville de près d’un million d’habitants a reçu la moitié de la moyenne annuelle de précipitations en seulement deux jours, plus de 700 mm de pluie. Au moins 73 personnes ont péri dans la vallée.
Le bilan provisoire à l’échelle du pays s’élevait à 193 morts et plus d’une trentaine de disparus, lundi 30 septembre. Plus de 4 000 personnes ont été secourues, mais la colère gronde contre le gouvernement, critiqué pour la lenteur des opérations de secours et le manque d’équipement pour faire face à une telle catastrophe. Le premier ministre Khadga Prasad Sharma Olii se trouvait aux Etats-Unis pour la 79e assemblée générale des Nations unies.
Les eaux en furie ont également envahi à quelques kilomètres de Katmandou l’ancienne capitale royale, Patan, un joyau médiéval. La rivière Bagmati a atteint non loin une hauteur de 6,16 mètre.