Une bousculade a fait au moins 30 morts et 90 blessés mercredi pendant le pèlerinage hindou de la Kumbh Mela, dans le nord de l’Inde, présenté comme le plus grand rassemblement religieux de tous les temps, a annoncé la police.Il s’agit du premier bilan communiqué par les autorités près de 18 heures après l’accident.
«30 fidèles sont malheureusement décédés et blessés ont été transportés à l’hôpital», a annoncé Vaibhav Krishna, un officier supérieur de la police, à Prayagraj, lors d’une brève conférence de presse.
Mercredi matin un médecin, avait déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP à Prayagraj, la ville où se tient ce pèlerinage, que la bousculade avait fait au moins 15 morts et de nombreux blessés, dont certains grièvement.
Organisé tous les 12 ans à Prayagraj, ce festival réunit pendant six semaines des dizaines de millions de fidèles venus de tout le pays comme de l’étranger pour s’immerger au confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.Selon les fidèles interrogés par l’AFP, l’accident s’est produit en pleine nuit, alors que la foule se dirigeait vers les berges des fleuves pour le premier bain de mercredi, annoncé comme un des points d’orgue de l’édition 2025 du pèlerinage.
«J’étais assis près d’une barricade, tout le monde m’est tombé dessus pendant le mouvement de foule», a raconté à l’AFP Renu Devi, 48 ans. «Quand la foule a surgi, les personnes âgées et les femmes ont été écrasées, personne n’est venu les aider».
Les pèlerinages géants comme la Kumbh Mela sont le théâtre régulier de mouvements de foule meurtriers dans le pays le plus peuplé de la planète.
«Mauvaise gestion»
«Nous allions nous baigner quand soudain la foule a commencé à pousser et des gens sont tombés», raconte Pancham Lodhi devant un hôpital composé de tentes installé sur le site du rassemblement, où il attend le corps de sa belle-fille.
Fidèles et secouristes sont rapidement intervenus pour évacuer les victimes, au milieu d’un terrain jonché de vêtements, de chaussures ou d’objets abandonnés dans la panique, selon un photographe de l’AFP.