Coupe de France I L’exploit extraordinaire de Saint-Brieuc, tombeur de Nice et qualifié en quarts de finale

Le Stade Fred-Aubert va s’en souvenir encore très longtemps. Devant près de 5 000 supporters des Griffons survoltés, Saint-Brieuc a décroché son Everest mercredi en s’offrant l’OGC Nice (2-1) dans le temps additionnel et une qualification historique en quarts de finale de la Coupe de France. “Un exploit extraordinaire” qui fait le sel d’une compétition à part.

La Coupe de France a cela d’exceptionnel, elle ne cesse de remplir de nouvelles pages de ces parcours de légende. Au cours d’une édition 2024-2025 qui a précipité l’élimination de presque tous les cadors de l’élite, Nice ne pouvait que se méfier de Saint-Brieuc. À Fred-Aubert, les Briochins ont écrit la plus belle page de leur histoire, décrochant pour la première fois une place en quarts de finale de la Coupe de France (2-1). Le scénario, rocambolesque, rajoute ce soupçon d’émotion qui a fait chavirer l’enceinte bretonne, au point de voir quelques imprudents débouler sur la pelouse.

“C’est un exploit extraordinaire pour un petit club comme le nôtre d’éliminer un mastodonte comme l’OGC Nice, retrace avec une émotion non feinte Guillaume Allanou, l’entraîneur-président des Griffons dans l’émission de l’After, sur RMC. Nous, c’est 1,2 millions de budget, eux c’est 100 millions. C’est surtout le petit qui arrive à renverser des montagnes parce que les Niçois ont fait un match plus que correct, largement. Ils nous ont dominés. Mais à un moment, on est à onze contre onze.”

Nous aussi, en National 2, on s’entraîne et on court

Les Niçois, sans se montrer parfaits, avaient fait le nécessaire. En tête depuis un but de Tom Louchet après la pause, le Gym semblait en mesure de contourner le piège briochin et sa pelouse cahoteuse. Surtout qu’en face, ce n’était pas non plus le onze type, Allanou étant privé de certains cadres. Mais c’est un match de Coupe de France. Sa magie est intacte et même face à une National 2, “rien n’est simple. C’est vrai que notre terrain n’est pas bon, que notre ambiance est un peu amateure, avec seulement 5 000 spectateurs, abonde Allanou. Le contexte fait que ça n’est pas simple.

Pas une sinécure pour les Aiglons, certes, mais se frotter au 5e de Ligue 1 relève d’une montagne que peu sont capables de gravir. “L’idée était d’y croire mais en s’appuyant sur des choses concrètes, en analysant l’adversaire, avec ses quelques points faibles qu’on a pu déceler”, rappelle celui qui est également directeur sportif de Saint-Brieuc. Ce dernier, qui a repris le club il y a 16 ans dans un état exsangue, pointe l’importance de l’aspect athlétique : “Les Niçois sont des athlètes mais nous aussi, en National 2, on s’entraîne, on court.”

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