Après avoir traversé des mois difficiles avec l’AC Milan, Mike Maignan est enfin de retour à son vrai niveau. Si sa situation contractuelle n’a toujours pas été réglée, ce qui a tendance à l’agacer en coulisses, le gardien de l’équipe de France a su répondre sur le terrain, multipliant les arrêts décisifs lors de ses dernières sorties. “Magic Mike” is back.
On aurait presque fini par s’inquiéter. Pendant plusieurs mois, cette saison, c’est comme si Mike Maignan avait disparu, laissant sa place dans le but de l’AC Milan à un cousin éloigné mais quand même très ressemblant physiquement. Sur le terrain, toutefois, rien à voir : ce dernier multipliait les erreurs et approximations. Comme lors du barrage aller de la Ligue des champions face à Feyenoord le 12 février dernier, où il commit une énorme faute de main qui a fini par peser lourd sur la double confrontation face au club néerlandais (1-0, 1-1). Dix jours plus tard, rebelote : une sortie totalement ratée contre le Torino, une nouvelle défaite (2-1) et des critiques inévitables. “C’est un 2025 cauchemardesque pour Maignan, écrivait La Gazzetta dello Sport à l’époque. Il en est déjà à trois erreurs grossières depuis le début d’année.”
Pour sa défense, c’est à peu près toute son équipe qui n’a pas vraiment tourné rond cette année et plus globalement cette saison, alliant le très bon comme le passable, les trophées (une Supercoupe d’Italie remportée en janvier, une finale de la Coupe d’Italie à jouer mercredi face à Bologne) et les catastrophes industrielles (8e de Serie A). Maignan, qui fait partie des fondations de la maison milanaise, a lui aussi fini par vaciller, céder puis craquer. D’ordinaire si solide, le gardien de l’équipe de France a semblé soudainement plus humain, presque vulnérable, et pas vraiment aidé par une défense milanaise souvent aux abois. “Mike est un grand gardien, c’est un leader et un gagnant”, confiait en janvier dernier Sergio Conceiçao, à peine arrivé sur le banc des Rossoneri et qui décidait rapidement de stopper la rotation du brassard. Pour le technicien portugais, aucun doute : son capitaine se nommait Mike Maignan. “Il a une forte personnalité”, se justifiait-il. Depuis, le capitanat n’a plus bougé à Milan. Qu’importe le rendement et les erreurs.