Influenceurs et podcasteurs du monde MAGA ont portes ouvertes dans les institutions officielles tandis que le pouvoir exécutif maltraite la presse traditionnelle, jusqu’à restreindre son accès à la Maison Blanche.
Les journalistes américains ont dû se réhabituer à la vie sans congés. Donald Trump est de retour en flux continu, depuis le 20 janvier. Au petit déjeuner, des messages sur Truth Social. Dans la journée, signature de décrets présidentiels, entraînant un passage en revue de l’actualité devant les micros. Ou bien une rencontre avec un dirigeant étranger – le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, le 4 février, le roi Abdallah II de Jordanie, le 11 février, ou encore le premier ministre, indien Narendra Modi, le 13 février –, enrichie forcément d’une interaction médiatique.
Et puis, il y a les événements impromptus, comme l’accueil triomphal de Marc Fogel à la Maison Blanche, le 11 février à 22 heures, après la libération de cet Américain détenu en Russie. Là encore, des commentaires. Les week-ends ? Apparition inédite au Super Bowl, la finale du championnat de football américain, le 9 février ou sur la piste de Daytona (Floride), pour la course de voitures Nascar, le 16 février.
Le contraste avec l’ère Biden est étourdissant. Le président démocrate évitait les contacts avec la presse, son entourage étant tétanisé par d’éventuelles gaffes. Donald Trump, lui, est le metteur en scène, l’acteur principal et l’éditorialiste de sa mandature, forcément glorieuse. Vitalité, autorité, action sont les thèmes essentiels de sa communication. Les journalistes accrédités à la Maison Blanche, au sein du pool qui ne quitte jamais le sillage du président, ont toutes les raisons de se réjouir de cette disponibilité extrême.