Les employés des principaux aéroports allemands sont appelés à la grève lundi dans un contexte de négociations tendues sur les salaires. L’aéroport de Berlin a annoncé cesser complètement ses activités ; 500 000 voyageurs pourraient être concernés.
Les employés des principaux aéroports allemands sont appelés à la grève, lundi 10 mars, avec un arrêt total des vols prévus à Berlin, dans un contexte de négociations tendues sur les salaires et les conditions de travail de la branche.
D’après la fédération aéroportuaire allemande ADV (Arbeitsgemeinschaft Deutscher Verkehrsflughäfen), 3 400 vols seront annulés, ce qui touchera un demi-million de voyageurs. « Il y aura des restrictions massives sur les départs et les arrivées, pouvant aller jusqu’aux annulations de vols », avait déclaré, vendredi, le syndicat unifié des services Ver.di (Vereinte Dienstleistungsgewerkschaft) dans un communiqué.
L’aéroport de Berlin-Brandebourg a annoncé vendredi cesser complètement ses activités lundi en raison de la grève. A Francfort, premier aéroport d’Allemagne, la société d’exploitation Fraport a averti qu’aucun passager ne pourrait embarquer sur la plateforme de transit, ce qui touchera « presque certainement » les vols internationaux, précise le journal Bild. Les plateformes de Munich, Brême, Cologne, Dortmund, Düsseldorf, Hambourg, Hanovre, Leipzig et Stuttgart seront aussi affectées.
5 000 salariés des aéroports concernés
Environ 5 000 salariés des aéroports employés par l’Etat et par des collectivités locales et 23 000 salariés des prestataires de services d’assistance en escale sont concernés par la grève, a expliqué vendredi un porte-parole du syndicat.
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Les salariés sont appelés à cesser le travail en pleines négociations annuelles sur les salaires et les conditions de travail, alors qu’un prochain cycle de négociations est prévu à la mi-mars. Les employeurs « n’ont pas encore fait d’offre dans le cadre des négociations collectives en cours » et n’ont montré « aucune volonté de répondre à nos demandes » a déclaré Ver.di, qui réclame notamment une hausse de 8 % des salaires et des primes de pénibilité.
Une grève de deux jours avait paralysé à la fin de février le trafic à l’aéroport de Munich. Plusieurs grèves d’avertissement ont déjà eu lieu dans des mairies, des autorités fédérales, les hôpitaux et dans les transports publics depuis le début de l’année. D’autres vont suivre cette semaine, par exemple dans les services de collecte des déchets de plusieurs villes du pays.