Des chatbots et des applications utilisant l’intelligence artificielle ont été désactivés pendant les épreuves équivalentes au baccalauréat, pour éviter que les élèves chinois ne s’en servent pour tricher.
C’est l’équivalent du baccalauréat en Chine qui s’achève ce mardi 10 juin. Plusieurs jours pendant lesquels près de 13 millions d’élèves du secondaire ont passé le gaokao, leur examen de fin d’année, qui leur sert ensuite à s’engager dans leurs études universitaires.
Pendant cette période, d’importantes entreprises chinoises du secteur des nouvelles technologies ont désactivé en Chine des outils populaires fonctionnant grâce à l’intelligence artificielle (IA), rapportent l’agence américaine Bloomberg, le site d’informations économiques et financières Business Insider et le quotidien britannique The Guardian. Ce afin de limiter les risques de triche pendant l’examen, et le recours frauduleux à ces logiciels qui auraient pu aider les étudiants à passer les épreuves avec succès.
Parmi les applications désactivées temporairement, citées par la presse anglo-saxonne sur la base de tests ou de captures d’écran diffusés sur les réseaux sociaux chinois et occidentaux, figurent principalement des chatbots, semblables à ChatGPT, répondant aux questions des utilisateurs grâce à des modèles de langage.
C’est en particulier leurs fonctionnalités de reconnaissance d’images (un utilisateur pouvant envoyer une photo, prise par son téléphone, pour demander à l’IA de résoudre un problème), qui ont été visées.
Parmi les services cités comme ayant été bloqués en Chine figurent :
- Qwen, un robot conversationnel faisant tourner le modèle de langage du même nom développé par Alibaba ;
- DeepSeek AI, le moteur conçu par la start-up qui a bouleversé le secteur en début d’année 2025 ;
- Doubao, un chatbot similaire créé par ByteDance (la maison mère chinoise de TikTok) ;
- Yuanbao, une application IA développée par Tencent, géant du numérique et du jeu vidéo ;
- ou encore Kimi, un chatbot IA développé par Moonshot.