Les chiffres publiés par la Banque de Maurice sur l’état des réserves officielles brutes internationales à la fin de décembre 2024 s’avèrent trompeurs. C’est ce qu’a révélé le Cabinet lors de sa dernière réunion, présidée par le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam. Ces données indiquent une augmentation d’environ 81,3 milliards de roupies entre décembre 2023 et décembre 2024.
Cependant, il apparaît que ces statistiques ne reflètent pas fidèlement la réalité économique et financière du pays. En effet, ces chiffres sont des données brutes, et plusieurs éléments essentiels doivent être pris en compte pour en comprendre la portée réelle:
- Dépôts des banques commerciales : Les chiffres incluent des dépôts plus élevés des banques commerciales locales, qui ne relèvent pas de la propriété de la Banque de Maurice.
- Emprunts internationaux : Ils englobent également des prêts contractés par la Banque de Maurice auprès de banques étrangères et d’un pays étranger, augmentant ainsi la dette nationale. Ces emprunts devront être remboursés à terme.
- Impact de la dépréciation de la roupie : La dépréciation de 6,3 % de la roupie en 2024 a artificiellement gonflé les réserves internationales brutes de 25 milliards de roupies.
Ces données trompeuses pourraient laisser croire que l’économie nationale est en bonne santé, ce qui est loin d’être le cas lorsqu’on examine la situation en profondeur. Le Premier ministre a d’ailleurs récemment qualifié cette gestion de “crimes financiers” perpétrés dans divers secteurs.
Par ailleurs, le nouveau gouverneur de la Banque de Maurice, le Dr Rama Sithanen, a récemment décrit la situation économique du pays avant l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement comme étant tout simplement catastrophique.