FOOTBALL – Coupe du monde 2034. Un rapport sur la candidature saoudienne jugé « défaillant » par des ONG

Hier, de nombreuses Organisations non gouvernementales (ONG) ont dénoncé un rapport « défaillant » d’un organisme indépendant sur les droits humains au sein de l’Arabie saoudite, candidate à l’organisation de la Coupe du monde de football 2034.

Plusieurs ONG, dont Human Rights Watch et Amnesty International, ont dénoncé mardi une évaluation indépendante concernant les droits humains sur la candidature de l’Arabie saoudite pour la Coupe du Monde 2034, la qualifiant de « défaillante » et « trompeuse ».

Le rapport publié par le cabinet d’avocats AS & H Clifford Chance à Ryad, la capitale saoudienne, ignore les standards fondamentaux en termes de respect des droits humains, tel que la Charte internationale des droits de l’homme, ont averti 11 ONG. Le document utilise de manière « sélective » des évaluations de l’ONU et n’a pas consulté d’acteurs externes crédibles, comme des spécialistes des droits humains saoudiens, affirment les ONG.

Les droits humains, déjà un sujet majeur au Qatar en 2022L’évaluation, publiée par la FIFA, a été rédigée alors que l’Arabie saoudite cherchait à se voir attribuer l’organisation de la Coupe du monde de football en 2034. L’attribution sera annoncée par la Fifa en décembre et le pays est désormais le seul candidat. Sollicités par l’AFP, ni AS & H Clifford, ni les autorités saoudiennes n’ont réagi. Les autres signataires du communiqué jugeant le rapport « défaillant », comprennent FairSquare, Equidem, Football Supporters Europe et le Gulf Centre for Human Rights.

Selon eux, l’évaluation « ne contient aucune discussion substantielle sur les abus commis par en Arabie saoudite, documentés par plusieurs organisations de défense des droits humains et organes de l’ONU », précisent-ils dans un communiqué commun. « L’évidente omission de la perspective de parties prenantes externes crédibles est en contradiction avec les recommandations disponibles sur l’évaluation des droits humains », notent les ONG.

Il aurait servi à « créer une perspective artificiellement limitée, trompeuse et excessivement positive » sur la situation des droits humains en Arabie saoudite. Les droits humains, source de vives controverses lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar voisin, risquent de redevenir un sujet majeur en cas d’attribution du Mondial-2034 à Ryad. Les groupes de défense des droits humains soulignent les exécutions de masse, les allégations de torture, ainsi que les restrictions imposées aux femmes sous le système de tutelle masculine. La liberté d’expression est sévèrement restreinte dans la monarchie du Golfe, les relations sexuelles hors mariage et les relations entre personnes de même sexe y sont criminalisées, et l’exploitation des travailleurs migrants y est « généralisée ».

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