Une seule arrivée et un loft qui ne désemplit pas : rien ne semble se concrétiser pour Manchester United durant les premières semaines de ce mercato estival. La reprise approche et les grands travaux réclamés par l’entraîneur du club Ruben Amorim tardent à se lancer. Et pour faire tomber le premier domino, les Red Devils commencent à réfléchir à des mesures d’urgence.
Les Waldemar Kita, Jean-Pierre Caillot, Bernard Serin et consorts peuvent décomplexer : même à Manchester United, les bouts de ficelles sont désormais additionnés et les comptes en banque quatre fois vérifiés avant de faire un transfert. Les présidents du FC Nantes, du Stade de Reims ou du FC Metz, qui ont eu tant de mal à boucler les fins de mois une fois l’été venu ces dernières saisons, ont un nouveau compagnon de galère un peu inattendu. Depuis le début de l’été, les rumeurs de transferts impliquant les Red Devils sont de plus en plus liées à des “si” et des “à condition que”.
Il fut un temps où Paul Pogba débarquait à Carrington avec l’étiquette de joueur le plus cher de l’histoire. Cette saison, après l’arrivée de l’attaquant brésilien Matheus Cunha contre environ 75 millions d’euros, ça cale côté Manchester United au moment d’enclencher de nouvelles dépenses. Les Mancuniens lorgnent le Camerounais Bryan Mbeumo depuis plusieurs semaines, mais en sont réduits à des négociations de bouts de chandelles avec Brenftord. L’actuel club de l’attaquant de 25 ans souhaite obtenir une somme au moins égale au transfert de Matheus Cunha (62,5 millions de livres, 74 millions d’euros). Manchester United a proposé 52 millions d’euros + 12 de bonus : refusé. Puis a tenté un dernier subterfuge avec une offre de 74 millions d’euros, mais incluant une dizaine de millions de bonus : refusée à nouveau.
Voilà où en est réduit le club pour la suite du mercato : sans plusieurs départs, il faudra compter et recompter au million près. Ruben Amorim, l’entraîneur du club depuis octobre dernier, espérait pourtant engager enfin les grands travaux dont son effectif avait besoin pour pouvoir enfin prétendre à nouveau au haut de tableau de Premier League. La piste menant à l’ancien attaquant du coach portugais Viktor Gyökeres ? Tout simplement trop chère. Ollie Watkins comme plan B en attaque ? Il faudra d’abord vendre Rasmus Hojlund.
Des caisses vides ?
Et la petite rengaine des ventes, absolument nécessaires pour pouvoir acheter, est en train de trop s’éterniser pour Manchester United. Le club cherche désespérément à se débarrasser des nombreux poids morts de son effectif. Le gardien André Onana est proposé à toute l’Europe. L’attaquant danois Rasmus Hojlund ne trouve pas preneur. Et le compteur des revenus liés aux départs de joueurs cet été reste bloqué à zéro. A tel point que le club réfléchit à “payer des millions” pour que certains de ses joueurs quittent le club cet été, selon The Telegraph. Pour se libérer de Marcus Rashford, Jadon Sancho, Alejandro Garnacho et Antony, les Red Devils seraient prêts à “subventionner” une partie de leurs salaires à leurs prochains clubs.
Toute cette situation ne peut même pas être imputée au PSR, le système de fair-play financier de la Premier League. Selon The Athletic, les Red Devils sont bien loin du plafond autorisé de déficit. En revanche, toujours selon le média américain, les réserves de cash du club sont tombées à environ 85 millions d’euros. Et après avoir bloqué environ 75 millions pour Matheus Cunha, que le club devrait verser en trois échéances sur deux ans, les caisses pourraient bel et bien être vides. Définitivement, les fins de mois compliquées ne sont plus l’apanage des clubs de Ligue 1.