Des experts américains en santé publique se sont dit préoccupés par la présence importante de moustiques porteurs du virus du Nil, qui circuleraient plus qu’à l’habitude pour la période de l’été, alors qu’ils seraient déjà bien présents dans un tiers des États américains.
«Nous avons eu nos premiers moustiques positifs en mai, ce qui est assez tôt, car nous voyons généralement des moustiques positifs pour le Nil occidental début juillet», a déclaré Vivek Raman, superviseur de la santé environnementale du district sanitaire du sud du Nevada, à NBC News vendredi.
L’été est à peine entamé et déjà neuf cas d’humains infectés par le virus du Nil auraient été répertoriés dans sept États américains, alors que le virus aurait été détecté dans 18 États au total si on compte les moustiques, les oiseaux et les autres animaux positifs.
Dans l’État du Nevada, 8000 moustiques avaient déjà été déclarés positifs le 27 juin dernier. Même son de cloche au Nebraska qui aurait noté une population de moustiques plus importante cette année, alors qu’un donneur de sang aurait même été déclaré positif au virus à cet endroit.
«Ce rapport est préoccupant dans la mesure où il pourrait indiquer un début précoce de la saison du Nil occidental», a déclaré la Dre Lindsay Huse, directrice de la santé du comté, selon NBC News.
Chez cinq des neuf patients, le virus serait devenu neuro-invasif, ce qui signifie que les patients auraient développé une maladie grave telle qu’une inflammation du cerveau ou des membranes entourant le cerveau et la moelle épinière, pouvant causer une perte de vision, un coma, une paralysie ou être fatal, selon le média américain.
À l’heure actuelle, il n’existe aucun vaccin ni traitement contre le virus du Nil occidental, qui ne provoque aucun symptôme chez environ 8 personnes sur 10.
Ce n’est que dans quelques cas que le virus cause des nausées, des vomissements, des douleurs articulaires ou des courbatures, mais la maladie est rarement diagnostiquée puisque les symptômes peuvent être confondus avec d’autres conditions.
Le problème, c’est que le réchauffement climatique facilite la reproduction de moustiques en lui offrant une plus grande fenêtre durant laquelle les températures sont idéales pour se reproduire, piquer et se répandre sur le territoire.