En sursis depuis sa suspension éclair au mois de janvier, le réseau social chinois était resté absent de l’App Store et du Play Store. Apple et Google ont finalement décidé, jeudi, de proposer de nouveau l’application au téléchargement.
C’est un entre-deux étrange qui vient de s’achever pour TikTok : l’application chinoise, qui a échappé temporairement au bannissement du sol américain en janvier, était depuis restée absente des magasins d’applications d’Apple et Google dans le pays. Ces entreprises ont finalement décidé, jeudi 13 février, de proposer de nouveau le réseau social au téléchargement aux utilisateurs américains de l’App Store et du Play Store.
Si la plateforme de partage de courtes vidéos était indisponible au téléchargement, c’est en raison d’une loi votée en 2024 par le Congrès américain et signée par Joe Biden. Celle-ci vise à forcer ByteDance, la maison mère de TikTok, à vendre la branche américaine de ses activités sous peine d’interdiction sur le territoire américain. Le réseau social, qui compte 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis, est accusé par le gouvernement américain de porter atteinte à la sécurité nationale.
Une première échéance pour trouver un repreneur était fixée au 19 janvier, sous peine de bannissement. Ce jour-là, TikTok a temporairement cessé de fonctionner pour les utilisateurs américains avant d’être rétabli, Donald Trump ayant ordonné une suspension de soixante-quinze jours de l’application de la loi dans l’espoir de trouver une solution avec Pékin. Le président américain a également proposé que ByteDance octroie aux Etats-Unis 50 % du capital de TikTok, en contrepartie de la non-application de la loi.
Les entreprises qui collaborent avec TikTok étant toujours susceptibles de faire l’objet de poursuites, Apple et Google avaient jusqu’ici décidé de ne pas remettre TikTok à disposition. Le texte prévoit en effet de très lourdes amendes pour les fournisseurs d’Internet et les boutiques d’applications, jusqu’à 5 000 dollars (4 800 euros) par utilisateur pour ces dernières. Selon l’agence de presse Bloomberg, la ministre de la justice, Pam Bondi, a assuré dans une lettre à Apple et Google qu’il n’y aurait pas de poursuites, permettant ce retour dans les magasins d’applications.