Nouvelle déconvenue pour Marine Le Pen: après le résultat en deçà des prévisions de son parti le Rassemblement national (extrême droite) aux élections législatives de dimanche, la députée voit sa campagne présidentielle de 2022 visée par une enquête pour des soupçons de financement illégal.
La procédure a été lancée à la suite d’un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, a indiqué mardi le parquet de Paris, confirmant une information de la télévision BFMTV.
Après une enquête préliminaire, une information judiciaire a été ouverte le 2 juillet pour «prêt d’une personne morale à un candidat en campagne électorale, acceptation par un candidat en campagne de prêt d’une personne morale, détournement de biens par des personnes exerçant une fonction publique, escroquerie commise au préjudice d’une personne publique, faux et usage de faux», a détaillé le parquet.
La commission chargée de contrôler la régularité des dépenses des candidats – qui sont plafonnées et dont une partie est remboursée par l’État français – avait adressé ce signalement en 2023.
Aucun détail n’a été donné sur la nature des soupçons.
«Ma cliente n’a jamais été entendue à quel que titre que ce soit sur aucun fait en lien avec ce reproche général», a réagi dans un communiqué l’avocat de Marine Le Pen, Me Rodolphe Bosselut.
«Elle fait face aujourd’hui à une campagne médiatique à laquelle elle ne peut même pas répondre ni se défendre, à défaut de griefs précis portés à sa connaissance qui pourraient faire l’objet d’une réponse circonstanciée», a-t-il ajouté, précisant avoir demandé «en vain» des précisions au parquet.
«Le procédé consistant à lancer une accusation vague insusceptible d’être contestée et débattue, et à mettre ainsi au pilori médiatique ma cliente, est inique», a considéré Me Bosselut.